Présentation d’Anne-Marie Cocula, conseillère historique de la bataille de Castillon.
De 1966 à 2005, j’ai enseigné l’histoire des Temps Modernes en France, en Europe et dans le monde (XVe-XIXe siècles) à l’Université Michel Montaigne de Bordeaux. J’y ai fait toute ma carrière d’assistante, de maître de conférences et de professeure et, finalement, j’ai été élue présidente de cette Université de 1994 à 1999. Soit des décennies d’enseignement et de recherches qui m’ont beaucoup apporté et qui m’ont permis de rencontrer de nombreux étudiants et étudiantes. À l’origine de cette carrière, à l’issue de mes études supérieures en histoire, j’ai préparé pendant une dizaine d’années une thèse de doctorat d’État sur la rivière de Dordogne aux Temps Modernes, à l’époque où elle servait d’axe commercial pour le transport des marchandises et des hommes depuis le Massif Central jusqu’à Libourne ou Bordeaux, avant le relais maritime des barques et des navires vers l’Europe du Nord et surtout l’Angleterre. Cette thèse a donné naissance à un ouvrage qui a connu trois éditions dont la dernière en livre de poche intitulée : « Un fleuve et des hommes, gens de Dordogne », livre paru en 2021.
Or, c’est à Castillon que se situe la limite de la remontée des marées dans la rivière et ce n’est pas un hasard si, à cet endroit, s’est déroulée l’ultime rencontre de la guerre de Cent ans…